Lettre ouverte
LETTRE OUVERTE D’ERQUY AVENIR SOLIDAIRE AU SUJET DU PARC EOLIEN
Par un communiqué de presse en date du 5 mai, Mme le Maire nous informe que « le conseil municipal a exprimé son désaccord sur le calendrier proposé par RTE ».
Accepterons-nous d'être infantilisés à ce point ? Laisserons nous croire que c'est juste pour un bien-être d'après confinement que ces travaux sont indésirables ?
La crise économique que tous redoutent après cette dure période ne serait-elle soulagée que par le pavillon bleu tant recherché ?
L'installation des éoliennes en baie de Saint - Brieuc pose beaucoup d'autres problèmes plus sérieux ! Le projet actuel est de 62 éoliennes, moins que pour le projet initial, mais beaucoup plus grandes, sur le même espace qui est une zone de pêche et une route maritime.
Il est nécessaire de d'abord remettre en cause l'efficacité même des éoliennes.
Sans éoliennes, pas de problème d'atterrage...
- Beaucoup de vent pour peu de rendement, nous le savons tous. Il est environde 30 % de son activité… pour une durée de vie de 30 ans.
- Mais c'est aussi, l'électricité la plus chère qui soit produite : 155 € le mégawatt/heure (contre 44€ le Mwh à Dunkerque)
- Bien évidemment, les vents n 'étant ni programmables ni réguliers, c'est aussi une énergie intermittente. Pour pallier à cet inconvénient, il faut une usine de production d'électricité à partir du gaz. (de Russie!) d'où la construction d'une usine à Landivisiau utilisant une énergie fossile... (Bien pour le rejet de CO2!)
- Les moteurs et batteries des éoliennes sont, il faut le dire, de plus en plus performants.
Mais ils doivent leurs progrès à l'utilisation de métaux rares.
Métaux rares qui nous mettent sous la dépendance de la Chine, elle-même exploitant et affamant les populations africaines, entre autres. Beau bilan carbone à noter au passage, en plus du bilan humain inqualifiable !
Dépendance à la Chine, ne vient-on pas de le regretter à propos de la fabrication des médicaments, matériel médical et masques ?
- Le vent est un agent d'érosion important. Il usera les surfaces des pales.
Dans les champs éoliens terrestres, on relève maintenant la présence de nanoparticules dans le sol. Qu'en sera-t-il en milieu marin, dans une zone de pêche et de coquilles ? Les coquillages filtrent de l'eau de mer pour en retenir de quoi se nourrir ! Les nanoparticules ne font habituellement pas partie de leur menu !
- L'eau de mer est un agent de corrosion.
Pour éviter cela, les marins connaissent bien les anodes sacrificielles qui permettent « d'attirer » la corrosion sur elles plutôt que sur les hélices du moteur.
Il y aura des anodes sacrificielles pour éviter la corrosion des éoliennes dans l'eau de mer., à la taille des parties métalliques à protéger. Leur dégradation produira 160 kgd'aluminium par jour dans la mer, pendant 40 ans Les courants se chargeront de les transporter. Les sels d'aluminium sont de plus en plus soupçonnés de jouer un rôle dans le développement des maladies neurodégénératives. Il faudra donc aussi se méfier de l'eau de mer et de toutes ses ressources halieutiques, bel avenir !
- Ailes Marines est un consortium financier. Faut-il choisir de le financer en priorité sur les hôpitaux, la santé en général, l'aide aux entreprises en difficultés.
Des choix qu'on peut remettre en question.
- On a beaucoup fait miroiter des emplois liés aux éoliennes. C'est un leurre.
Le tourisme industriel envisagé apparaît presque comme un gag.
Le port choisi pour la maintenance des éoliennes n'est pas Erquy mais Saint Quay.
À Brest, il y aura bien le montage des pales... qui proviennent d'Espagne et du Portugal. (Toujours un bilan carbone catastrophique, autant que le bilan économique !)
- On a fait quelque temps miroiter que se créerait ici une nouvelle filière française de production électrique, exportable, entre autres vers la Grande Bretagne. Mais les générateurs posés seront des Siemens et ne contribueront pas à une filière française.
- Les pêcheurs ont bien compris que rien ne sera comme avant dans cette zone.
- C'est aussi une route maritime fréquentée. Les ports de Saint Malo et du Légué ont une activité importante de fret de marchandises. On a vu récemment, lors d'un naufrage, que seuls les marins hélitreuillés ont pu être sauvés. S'il devait y avoir un accident, comment les hélicoptères pourraient-ils intervenir entre des pales d'éoliennes ?
Voilà ce que l'on peut dire des « avantages » des éoliennes.
Avantages pour qui ?
Alors, certes, la reprise du chantier Ailes Marines à la fin du confinement est un manque d'humanité, mais ce n'est pas le seul inconvénient.
La plage de Caroual serait défigurée et le tourisme remis en cause, mais il y a aussi toutes les raisons énumérées ci-dessus pour refuser les éoliennes.
Et sans éoliennes, pas de problème de câbles !
Des recours juridiques sont en cours, tout n'est pas terminé.
Le comité scientifique avait formulé un avis défavorable... qu'en est-il advenu ?
Les résultats des études d'impact ne sont pas connus. … Pourquoi ?
Les citoyens et leurs élus sont concernés, qu'ils agissent en fonction de toutes ces données.Une action résolue de la population peut empêcher la réalisation de ce projet aberrant.
Ailes Marines à la Fête de la Coquille de la Baie de St-Brieuc à Paris, main dans la main avec l’Office de tourisme de la Baie
Le soutien de nos élus au développement à marche forcée de l’éolien en mer a battu un nouveau record ce week-end, bafouant les règles élémentaires de la démocratie.
Les études d’impacts environnementaux du projet éolien industriel en baie de Saint-Brieuc ne sont pas connues. L’enquête publique n’a pas encore eu lieu. Mais au cœur de la Fête de la coquille de la baie de Saint-Brieuc qui se tient chaque année à Paris sur la butte Montmartre, l’Office de tourisme de la baie de Saint-Brieuc « de Paimpol aux Caps » faisait stand commun avec Ailes Marines.
Dans son communiqué de presse, la CCI des Côtes d’Armor écrit : » Nous remercions également Ailes Marines qui nous appuie et exposera comment les futures éoliennes prévues au large de la Baie de Saint-Brieuc cohabiteront demain avec les ressources marines et l’activité pêche. » Communiqué de presse Fête de la coquille 2015
Le programme distribué par le stand de l’Office de tourisme accorde deux pages à Ailes Marines pour exposer son projet. Programme Fête de la coquille 2015
Oubliés les 248 forages profonds, la préemption de 77 000 hectares de la baie et leur cortège de nuisances : turbidité de l’eau, bruit, vibrations des jackets, pollution de l’eau par les huiles et les produits chimiques, perturbation de l’activité des pêcheurs, réduction du nombre de bateaux, difficultés de circulation par contournement de la centrale, augmentation du prix de la coquille, réduction de la production de surgelés, etc. etc. Les coquilles, pas bêtes, migreront.
Lire la suite : [...]
source : https://gardezlescaps.org/
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Eoliennes en mer : il est encore temps d’arrêter !
Produire de l’énergie ou faire de l’argent sur le dos du contribuable et de l’usager ?
« Une erreur ne devient pas vérité parce que tout le monde y croit » Cette citation du philosophe Raymond Aron est plus que jamais d’actualité à l’heure où la manipulation de l’opinion est une technique reconnue et la « communication » un métier recherché et lucratif.
Seule institution indépendante à s’être exprimée, la Cour des Comptes ne s’y est pas trompée :
« L’éolien en mer, un pari industriel risqué »
« S’agissant du développement inédit de parcs éoliens en mer sur les côtes françaises, tous les acteurs s'accordent à considérer que les incertitudes techniques des projets sont élevées. En effet, les technologies sont moins matures et se caractérisent par un niveau de risque moins maîtrisé, notamment en raison de la diversité des fonds marins et des contraintes liées à ce milieu. Le coût d’investissement potentiel des parcs à construire s’échelonne ainsi entre 1,8 et 2,4 milliards d’euros par parc, hors le coût de raccordement qui avoisine le milliard d’euro pour l’ensemble des projets. La Cour a estimé le coût de production des parcs éoliens en mer entre 105 et 164 €/MWh. »
« Un impact socio-économique insuffisamment évalué »
« Ainsi, par exemple, la décision de développer une filière éolienne en mer a été justifiée par les perspectives en termes d’exportations et de créations d’emplois. Or, à l’exception d’une étude demandée à un cabinet de conseil, elle ne s’est appuyée sur aucune évaluation économique approfondie portant sur l’emploi induit, le développement industriel à long terme, sur les marchés français mais aussi britanniques, pourtant présentés comme complémentaires. »
Ces citations sont tirées du dernier rapport de la Cour sur la politique de développement des énergies renouvelables, d’une particulière sévérité s’agissant des modalités d’étude et de mise en œuvre des projets d’éoliennes en mer :
« Plus récemment, dans le cadre de l’appel d’offres de juillet 2011 relatif à l’éolien en mer, le site de Saint-Brieuc a été attribué à la société Ailes marines SAS recourant aux turbines d’AREVA alors que la société EMF était mieux classée par la CRE(1)...»
Pour consulter l’intégralité du rapport de la Cour des Comptes :
« Le plus inefficace moyen de production d’électricité jamais imaginé. La plus grande escroquerie des temps modernes »
Ainsi s’exprimait récemment le ministre anglais de l’énergie, au vu de l’expérience de son pays, plus ancienne que celle de la France. Autre pays pionnier dans ce domaine, l’Allemagne est, elle aussi, en train de remettre en cause son système de financement qui « repose sur des subventions payées par les ménages et les PME » (ministre allemand de l’environnement). La France serait-elle la seule à croire encore à l’avenir de l’éolien marin?
Le régime des vents est pourtant moins régulier en Manche nord que dans la Baltique ou au large des iles britanniques. Or, c’est bien là le problème central : l’électricité ne se stocke pas et les éoliennes ne seraient opérationnelles que 30 % du temps (elles sont arrêtées dès que le vent est trop faible ou trop fort…). Il faut donc recourir à des sources d’énergie de « secours » (70 % du temps !), d’autant plus polluantes, centrales au gaz ou au charbon, et coûteuses qu’elles doivent être capables de réagir instantanément aux caprices de la météo. Sans oublier les surcoûts liés aux interconnections de réseaux à haute tension rendus indispensables.
Le coût écologique de la fabrication des éoliennes et de leur mise en place est lui aussi soigneusement occulté, par exemple l’utilisation de terres rares extraites pour l’essentiel en Chine. Tout ceci pour une durée de vie estimée à 20 ans tout au plus !
Une certitude : les industriels ont obtenu le principe d’un prix d’achat de l’énergie produite au moins 7 fois supérieur au prix de revient de production de l’électricité par EDF. Une inconnue : sera-ce suffisant et le contribuable et/ou l’usager ne risquent-ils pas d’être sollicités ultérieurement pour faire face aux coûts délibérément sous-évalués dans les études actuelles ?
Le risque est d’autant plus réel que les sociétés écrans qui passent les contrats n’ont aucune surface financière. Les pouvoirs publics ont non seulement retenu l’offre la plus chère, mais elle était présentée par une structure au capital de 3000€ !
La seule énergie propre, c’est celle que l’on ne consomme pas
Une première précision s’impose : l’usine éolienne de la baie de Saint Brieuc ne représenterait que 0.24 % de la production nationale actuelle d’énergie. Ce n’est pas là que se trouve la solution de la nécessaire « transition énergétique » !
C’est pourquoi nous défendons, pour notre ville, un urbanisme plus économe, une politique d’offre de logements accessibles aux jeunes ménages, contraints aujourd’hui à s’éloigner dans les hameaux ou villages voisins, ce qui implique d’incessants déplacements, souvent deux voitures, pour aller travailler ou conduire les enfants à l’école.
Rien n’est encore définitif.
- L’enquête publique ne démarre qu’en avril prochain : c’est l’occasion d’une véritable mobilisation citoyenne que nous nous engageons à appuyer si nous sommes élus
- Les études de faisabilité ne sont pas terminées,
- Les propositions de l’industriel n’ont pas été confirmées par le Ministère
- Les études d’impact ne sont pas faites,
- L’autorisation d’occupation du domaine maritime n’est pas donnée,
- Le début des travaux n’est prévu qu’en Avril 2015.
(1) Commission de régulation de l’énergie