C’est un binôme qui mènera la liste « Erquy, avenir solidaire, ensemble à gauche » aux élections municipales de mars : 

Nicole Pellé, 63 ans et Jean-Paul Lolive, 74 ans.

 

Un programme d’abord, des candidats ensuite.

« Nous sommes les derniers à nous déclarer. On a fait différemment des trois autres listes : élaborer un programme, chercher des gens intéressés, échanger, puis c’est l’ensemble de la liste qui nous a désignés. Étant le plus ancien, j’ai estimé qu’il serait bien de fonctionner en binôme, c’est aussi dans l’esprit de la liste », récapitule Jean-Paul Lolive qui a trois mandats de conseiller municipal à son actif, dont deux de délégué communautaire et deux candidatures aux élections cantonales. « Deux fois dans l’opposition, une fois dans la majorité », note le retraité magasinier. « Nous réunissons 29 candidats, 27 officiels et 2 de réserve, 15 hommes et 14 femmes. »

Nicole Pellé était orthophoniste à Plurien, retraitée depuis un an et demi. Elle était déjà candidate sur la liste de gauche en 2014.

« Aucun ralliement au second tour »

 

« Si nous présentons cette liste, ce n’est pas dirigé contre des personnes, mais c’est un débat d’idées. On ne se retrouve pas dans les trois autres listes en présence, qui sont un peu le mercato municipal, avec des transferts de candidats. Nous souhaitons une campagne digne et respectueuse », confie le duo, qui annonce déjà aucun ralliement possible au second tour.

« Erquy est devenue une villégiature »

 

« Depuis 25 ans que la droite gère les affaires de la commune, la sociologie a été modifiée, Erquy est devenue une villégiature pour retraités aisés au détriment des jeunes et des gens modestes qui ne peuvent pas se loger. Ce déséquilibre et ce vieillissement mettent Erquy en danger, menacent les écoles et la vie de la commune. Il faut rétablir la mixité et recentrer les efforts sur la vie des habitants, qui profiteront ensuite à ceux qui viennent de l’extérieur. »

 

La liste s’affiche aussi contre le parc éolien, « qui fournira l’électricité la plus chère d’Europe. ».

 

À Erquy, Nicole Pellé, 63 ans, orthophoniste à la retraite, et Jean-Paul Lolive, 73 ans, magasinier retraité, ont décidé d’innover et de se présenter en duo à la tête d’une liste de gauche aux municipales.

 

« Nous nous sommes connus lors des élections municipales, il y a six ans. Nous étions sur la liste de Daniel Le Bouedec. Nous partageons les mêmes valeurs de la République, de laïcité, de justice sociale et le plus important pour nous, de solidarité », confient Nicole Pellé et Jean-Paul Lolive, candidats à gauche à Erquy.

 

« On a fait différemment des autres listes, on a discuté d’un programme, des idées et c’est l’ensemble des personnes qui nous a désignés, expose Jean-Paul Lolive. Cela correspond à notre liste qui a le sens du partage et souhaite travailler ensemble. C’est pourquoi ce duo nous parait une évidence. Moi j’ai déjà exercé trois mandats de conseiller municipal, un dans la majorité avec Joseph Erhel et deux dans l’opposition, et deux mandats de conseiller communautaire, un dans la majorité et un dans la minorité. J’ai donc un peu plus d’expérience que Nicole, avec qui je serai complémentaire dans cette fonction ».

 

« Villégiature pour retraités aisés »

 

« Ce qui nous préoccupe le plus, depuis 25 ans que la droite gouverne la mairie, c’est la pyramide des âges sur la commune, la composition sociologique de la commune s’est modifiée. 57 % des habitants ont plus de 60 ans et 60 % des habitations sont des résidences secondaires. Il faut arriver à un rééquilibrage. Erquy est devenue une villégiature pour retraités aisés. Il faut plus de logements à loyer modéré, des lotissements communaux pour faire revenir les jeunes sur la commune. À terme ce sont les écoles qui sont menacées. »

 

Les ambitions des deux candidats : « Remettre la communication au cœur de la fonction d’élu. Il y a tellement à faire sur Erquy, pour les personnes âgées, l’écologie, la voirie… », relate le duo qui s’oppose au projet d’éoliennes. « Nous avons peiné à avoir 29 candidats, les femmes ont plus de mal à s’engager, mais on veut défendre nos valeurs, nos idées. On a une étiquette et on le reconnaît ».